
Encore appelée sclérose latérale amyotrophique (SLA), la maladie de Charcot est un trouble neurodégénératif dont le nom seul suffit à glacer le sang. Elle s’attaque progressivement aux motoneurones, ces cellules nerveuses qui commandent les muscles, pour entraîner une paralysie progressive. Si l’issue de cette maladie est connue, son début en revanche est généralement marqué par des signes si discrets et si variés qu’ils sèment le doute aussi bien chez les patients que chez les médecins. Le présent article fait la lumière sur les premiers symptômes de la maladie de Charcot qu’il faut surveiller.
Sommaire
Une faiblesse musculaire qui s’installe discrètement
Tout commence le plus souvent par une faiblesse dans les muscles qui semble anodine. En effet, de nombreux patients témoignent avoir d’abord remarqué que leur main droite n’arrivait plus à tenir correctement leur stylo ou que leur écriture devenait chaotique. Ensuite, certains ont commencé à involontairement laisser tomber des objets comme la tasse de café le matin.
Cette perte de force est le signe le plus courant de la maladie de Charcot. Elle est typiquement asymétrique, c’est-à-dire qu’elle ne touche qu’un seul membre (une main ou un pied). Un patient peut se plaindre de buter fréquemment contre les trottoirs avec un pied qui accroche, tandis qu’un autre peut peiner à tourner une clé dans une serrure.
Cette faiblesse musculaire s’installe sans douleur, ce qui fait penser à des causes non neurologiques comme une fatigue, un surmenage, une mauvaise posture ou un problème orthopédique (arthrose ou entorse). Dans le cadre de ce problème de santé, elle s’accompagne d’une fatigue anormale ressentie dans le membre concerné, bien avant que la fatigue générale ne se manifeste.

Des contractions visibles sous la peau et des crampes
Parallèlement à la faiblesse musculaire, d’autres signes très spécifiques orientent les neurologues sur la maladie de Charcot. Il s’agit des fasciculations, de petites contractions musculaires involontaires, brèves et localisées que l’on peut voir onduler sous la peau comme des vers. Certains patients décrivent cela comme des muscles qui sautaient tout seuls, surtout au niveau des bras et des épaules, même au repos.
Si tout le monde peut avoir des fasciculations passagères (une paupière qui saute à cause de la fatigue par exemple), leur persistance, leur étendue et leur association à une faiblesse musculaire doivent faire penser à la sclérose latérale amyotrophique. À cela s’ajoutent des crampes fréquentes et douloureuses qui peuvent survenir sans raison apparente, de jour comme de nuit. Cela signifie que les nerfs qui commandent les muscles sont trop faciles à stimuler.
Lorsque la parole et la déglutition sont touchées

Dans environ un tiers des cas, la maladie de Charcot ne débute pas dans les membres, mais au niveau du bulbe rachidien qui contrôle les muscles de la bouche et de la gorge. On parle alors de forme bulbaire. Les premiers symptômes sont alors des difficultés à articuler. Plus concrètement, la parole devient pâteuse et lente avec une résonance nasale, comme si la personne était ivre.
En outre, des problèmes de déglutition apparaissent également :
- des fausses routes fréquentes en buvant ou en mangeant ;
- une sensation que les aliments restent coincés dans la gorge ;
- des épisodes de toux ou d’étouffement pendant les repas.
Ces signes sont particulièrement alarmants, car ils évoluent souvent plus rapidement et impactent directement des fonctions vitales. C’est la combinaison de ces différents symptômes, leur caractère progressif et l’absence d’autre explication qui finit par orienter, après de nombreux examens, vers le diagnostic redouté de la maladie de Charcot.
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Sophie Bernard est diététicienne spécialisée dans la perte de poids. Avec plus de 15 ans d’expérience, elle est une experte en matière de compléments minceur et de stratégies de brûlage des graisses.

