Le zona est une affection cutanée connue pour sa douleur particulière et son éruption caractéristique sur la peau. Provoqué par la réactivation du virus de la varicelle-zona (VZV), le même qui cause la varicelle, il touche principalement les personnes de plus de 50 ans ou dont le système immunitaire est affaibli. Si la plupart des cas sont bénins et se résolvent en quelques semaines, l’apparition d’un zona n’est jamais anodine. Au-delà de l’inconfort immédiat, sa survenue peut, dans certains contextes bien précis, être liée à un état de santé plus global, y compris la présence d’un cancer non diagnostiqué. Plus de détails dans la suite de cet article.
Sommaire
Comme se manifeste un zona ?
Le diagnostic du zona repose sur une séquence de symptômes très reconnaissables qui suivent le trajet d’un nerf sensitif. La caractéristique principale est son aspect strictement unilatéral : il n’affecte qu’un seul côté du corps.
Concrètement, 2 à 3 jours avant l’éruption, la peau devient douloureuse en présentant des brûlures, des picotements ou une hypersensibilité élevée au touché. Ces symptômes précurseurs sont parfois confondus avec d’autres affections selon la localisation (sciatique, douleur cardiaque, douleur rénale).
Ensuite, la zone s’enflamme et on note l’apparition des plaques rouges qui délimitent clairement le territoire cutané qui sera bientôt affecté par l’éruption. Peu après apparaissent des bouquets de vésicules remplies de liquide clair, comme à celles de la varicelle. Ces vésicules sont très contagieuses pour les personnes n’ayant jamais eu la varicelle.
Enfin, environ une semaine plus tard, les vésicules sèchent et forment des croûtes qui tombent au bout de 2 à 3 semaines en laissant parfois des cicatrices ou une coloration anormale de la peau.
Le zona : un marqueur d’immunodépression ?
Le virus de la varicelle-zona reste dormant dans les ganglions nerveux toute la vie après l’infection initiale. Il se réactive lorsque les défenses immunitaires de l’organisme baissent. Plusieurs facteurs peuvent provoquer cet affaiblissement :
- l’âge (plus de 50 ans) ;
- le stress physique ou psychologique intense ;
- la prise de médicaments immunosuppresseurs (comme lors d’une greffe) ;
- une infection comme le VIH.
C’est cette connexion directe avec l’immunité qui fait du zona un possible indicateur. Une baisse des défenses immunitaires peut aussi être causée par une maladie sous-jacente qui n’a pas encore été détectée.
Quel est alors le lien entre le zona et le cancer ?
Vous l’auriez compris, le zona lui-même ne donne pas le cancer. Le lien fonctionne plutôt dans le sens contraire : un système immunitaire affaibli par un cancer, notamment un cancer du sang (leucémie, lymphome) ou par ses traitements (chimiothérapie, radiothérapie), offre un terrain propice à la réactivation du virus VZV.
Des études scientifiques ont montré que le risque de développer un zona est plus élevé chez les patients atteints de cancer. Par conséquent, l’apparition d’un zona, surtout s’il est inhabituellement sévère ou récidivant doit inciter à la prudence. Il en est de même s’il survient chez une personne jeune et sans autre facteur de risque évident (antécédents familiaux, tabagisme, infections chroniques).
Il peut s’agir du premier symptôme visible d’une faiblesse immunitaire dont la cause, potentiellement un cancer, doit être explorée par un médecin. Cette investigation est d’autant plus pertinente si le zona s’accompagne d’autres symptômes généraux comme une fatigue inexpliquée, une perte de poids ou des fièvres nocturnes.
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Julien Morel est nutritionniste diplômé et passionné par la santé naturelle. Il s’intéresse particulièrement aux super aliments et aux solutions naturelles pour optimiser la santé au quotidien.
