Parathormone élevée : faut-il s’inquiéter ? Les signes à surveiller absolument

Sur le résultat d’une analyse de sang, un taux de parathormone (PTH) supérieur à la normale est une ligne qui soulève des questions et une certaine inquiétude. Effectivement, ce résultat n’est jamais anodin et mérite une attention particulière. La parathormone est une hormone qui agit comme le chef d’orchestre du calcium dans notre corps. Lorsqu’elle est produite en excès, un déséquilibre s’installe et peut affecter silencieusement vos os, vos reins et votre bien-être général. Le présent article vous guide pour reconnaître les signes, comprendre les causes et connaître les démarches à suivre.

Qu’est-ce que la parathormone et pourquoi son taux augmente-t-il ?

Pour faire simple, cette hormone est sécrétée par les parathyroïdes, ces quatre petites glandes situées derrière la thyroïde. Sa mission principale est de maintenir un niveau de calcium constant dans le sang. Si le calcium sanguin baisse, la PTH est libérée pour en puiser dans les réserves (les os) ou améliorer son absorption. Une PTH élevée, encore appelée hyperparathyroïdie, signifie que ce mécanisme est déréglé. On distingue principalement deux scénarios :

  • l’hyperparathyroïdie primaire : une ou plusieurs glandes parathyroïdes deviennent hyperactives et produisent trop de PTH de manière autonome. La cause la plus fréquente (plus de 80 % des cas) est un adénome, une petite tumeur bénigne ;
  • l’hyperparathyroïdie secondaire : ici, les glandes fonctionnent normalement, mais elles surproduisent de la PTH pour compenser un autre problème, le plus souvent une carence sévère en vitamine D ou une insuffisance rénale chronique.

Quels signes indiquent que le corps alerte face à une PTH élevée ?-Blune

Quels signes indiquent que le corps alerte face à une PTH élevée ?

Ce dérèglement du calcium peut se manifester par des symptômes variés, souvent vagues au début, ce qui explique parfois un diagnostic tardif. L’excès de calcium dans le sang (hypercalcémie) est le principal responsable de ces manifestations. Vous devez être attentif à l’apparition de :

  • une grande fatigue sans cause évidente et une faiblesse musculaire. Ce sont souvent les premiers signes ;
  • des troubles digestifs comme des nausées, une perte d’appétit, des douleurs abdominales ou une constipation persistante ;
  • une soif importante et un besoin d’uriner plus fréquent que d’habitude. Ce sont les signes que vos reins tentent d’éliminer l’excès de calcium ;
  • des douleurs diffuses dans les os, notamment au niveau du dos et des hanches. Des fractures spontanées dues à la fragilisation de l’os peuvent aussi survenir ;
  • des troubles de l’humeur comme une irritabilité, une anxiété ou même un état dépressif.

Quelles complications menacent les os et les reins en cas de parathormone élevée ?

Au-delà des symptômes du quotidien, une hyperparathyroïdie non prise en charge expose à des risques plus graves sur le long terme. En effet, lorsque la PTH puise en permanence dans les réserves de calcium, elle fragilise la structure osseuse. Ce processus mène progressivement à l’ostéopénie, puis à l’ostéoporose, ce qui augmente considérablement le risque de fractures.

Parallèlement, l’excès de calcium filtré par les reins peut s’accumuler et former des calculs rénaux (lithiase urinaire). Ce phénomène de santé provoque des crises de coliques néphrétiques très douloureuses et peut, à terme, altérer la fonction rénale.

Comment se déroule le diagnostic et quel traitement propose le médecin ?

Face à un taux de PTH élevé, votre médecin ne se contentera pas de ce seul résultat. Il prescrira un bilan complet pour confirmer le diagnostic et en identifier la cause. Cela inclut généralement un dosage du calcium sanguin, du phosphore, de la vitamine D et une évaluation de la fonction rénale. Une échographie cervicale est aussi réalisée pour visualiser les glandes parathyroïdes et rechercher un éventuel adénome.

Le traitement lui-même varie selon la cause identifiée (primaire ou secondaire) et l’intensité des symptômes. Il peut aller d’une simple surveillance avec supplémentation en vitamine D (si la cause est une carence) à une intervention chirurgicale pour retirer l’adénome. Cette dernière reste le seul traitement curatif de l’hyperparathyroïdie primaire.

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