Quels sont les moyens de traitement de la dyspraxie chez l’enfant ?

Les troubles de la famille « dys » affectent le système cognitif des personnes atteintes et peuvent entraîner de graves répercussions. Leur incidence dans la population française est estimée à près de 8 % d’après la fédération française des Dys. Au nombre de ces affections, on peut citer la dyslexie ou encore la dyspraxie. Cette dernière peut être la cause de sérieux retards dans le processus d’apprentissage des enfants. De quoi s’agit-il et comment la traiter ? Suivez-nous dans ce tour d’horizon du sujet !

La dyspraxie : qu’est-ce que c’est ?

La dyspraxie est un trouble qui provoque une difficulté de coordination des gestes moteurs. Le dyspraxique n’arrive donc pas à planifier, réaliser ou encore automatiser certains gestes volontaires banals. D’après notre défintion de la dyspraxie, ce trouble n’est aucunement associé à un retard mental. D’ailleurs certaines personnes atteintes de cette affection sont très intelligentes.

Les symptômes de la dyspraxie peuvent énormément varier d’une forme à une autre. Cependant, l’enfant atteint de ce dysfonctionnement neuropsychologique aura tendance à être lent et maladroit. De plus, il éprouvera des difficultés à :

  • s’habiller
  • manger correctement
  • pédaler du vélo
  • faire ses lacets
  • réaliser une quelconque tâche qui nécessite sa motricité fine

Comment est posé le diagnostic ?

La dyspraxie peut être non seulement source de retard scolaire chez l’enfant, mais aussi de difficultés psychoaffectives. Poser un diagnostic précoce permettra une meilleure rééducation. Ce dernier est en général réalisé par un neurologue ou un neuropsychologue. Il n’est pas toutefois rare que l’alerte soit donnée par les parents ou le médecin scolaire.

Quels sont les traitements  en cas de dyspraxie ?

La dyspraxie est une maladie chronique. On ne peut donc en guérir. Toutefois, après la pose du diagnostic et d’un bilan précis, une bonne réadaptation pourra permettre d’amoindrir son incidence dans la vie quotidienne de l’enfant. Il pourra alors utiliser des stratégies pour contourner, voire corriger ses difficultés.

Le traitement passera par la prise en charge des symptômes qui varient suivant la forme de dyspraxie (dysgraphie ou dyspraxie d’écriture, dyspraxie visio constructive, dyspraxie idéomotrice). Cette dernière est habituellement réalisée par une équipe pluridisciplinaire, qui proposera une rééducation individualisée. Ce traitement est souvent associé à une prise en charge psychologique et une assistance à l’école.

Rééducation personnalisée

Pour le traitement de la dyspraxie, les rééducations ciblées font intervenir plusieurs domaines de compétence.

La psychomotricité

La psychomotricité permettra à l’enfant de prendre conscience de son corps et de mieux s’orienter dans l’espace. Les séances de psychomotricité s’appesantiront entre autres, sur les schémas corporels, la motricité fine et globale.

L’ergothérapie

Les exercices d’ergothérapie permettent une amélioration de la coordination entre les yeux et la main. Ils visent donc la précision du mouvement par l’apprentissage de diverses stratégies. Grâce à ces dernières, l’enfant sera plus autonome.

Orthophonie et orthoptie

L’orthoptie se focalise sur les déplacements des yeux afin de corriger certains handicaps visuels. L’orthophonie quant à elle se charge de la rééducation des troubles de l’écriture et de la diction.

La prise en charge psychologique

Se sentir incapable d’accomplir facilement certains gestes anodins comme ses camarades a de quoi démoraliser l’enfant dyspraxique. Comme dans le cas de l’obésité ou s’utilise les brûleurs de graisse, il peut avoir tendance à s’isoler de peur des moqueries. Il n’est pas rare que certains développent un sentiment d’échec ou pire, des troubles dépressifs. Dans ces circonstances, l’assistance d’un psychologue ou d’un pédopsychiatre est primordiale. Les soins prodigués à l’enfant pour le traitement de la dyspraxie lui permettront de regagner en confiance et de déculpabiliser par rapport à son affection.

Assistance à l’école

Lorsque la dyspraxie devient un véritable handicap pour l’apprentissage de l’enfant, il est souvent utile d’avoir recours à un projet personnalisé de scolarisation. Ce dernier permet une adaptation de l’enseignement à l’enfant dyspraxique. Dans ce cas, l’oral est souvent priorisé et l’écrit simplifié. Des aides techniques et des matériels spécialisés peuvent également être fournis pour contourner les difficultés rencontrées par l’enfant.

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